La richesse d’une société réside, entre autres, dans sa diversité. Le canton compte actuellement de nombreuses écoles proposant des pédagogies et des cursus variés.
Ces établissements accueillent plus de 13'400 étudiants. Ceux-ci peuvent être divisés en trois catégories majeures.
Dans la première, nous pouvons identifier des jeunes qui ne trouvent pas leur chemin dans l’enseignement public ou dont les parents recherchent une pédagogie distincte. Ces écoles permettent aux jeunes d’être accompagnés dans un système qui correspond à des besoins spécifiques auxquels l’instruction publique n’est pas toujours en mesure de répondre, compte tenu de sa taille et de ses spécificités (ex. pédagogie Montessori, pédagogie Freinet, pédagogie active, écoles à encadrement particuliers…).
Dans la seconde, nous trouvons des jeunes qui, pour des raisons de famille, de voyage ou d’origine, doivent pouvoir bénéficier d’un enseignement dans un cursus étranger (écoles anglaises, allemandes, françaises, suédoises ou internationales). Ces écoles répondent à un besoin crucial pour Genève, siège de nombreuses organisations internationales, pour des familles qui ne restent dans le canton que quelques années, le temps d’une mission.
La troisième catégorie correspond à des formations générales et professionnelles, qui peuvent offrir un environnement, un cursus ou des langues particulières.
Toutes ces écoles délivrent plus de 1'000 diplômes du secondaire II, année après année.
En février 2023, le Département de l’Instruction Publique (DIP) a proposé une réforme majeure du règlement relatif à l'enseignement privé (REPriv - C 1 10.83). Cette réforme aurait pour conséquence d’uniformiser l’enseignement des écoles avec le DIP. Elle uniformiserait également le profil des enseignants alors que des cursus différents pour les élèves requièrent des profils d’enseignants différentes (ex. enseignants formés dans le cursus allemand pour l’école allemande ou ayant suivi une formation Montessori pour les écoles proposant cette pédagogie).
Ceci aurait pour conséquence de rendre pratiquement impossible la pérennisation d’établissements hors du DIP.
Nous devons agir pour préserver la diversité des écoles hors du DIP, pour permettre aux plus de 13'400 étudiants de pouvoir poursuivre leurs formations dans le système qui répond à leurs besoins spécifiques.